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Hédi Ben Abbès : « la Tunisie doit tirer profit de l’organisation de TICAD 8 »

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La Tunisie doit exploiter à bon escient, l’organisation de la conférence de la TICAD 8 prévue en 2022. Et ce pour renforcer la présence du secteur privé japonais en Tunisie. A indiqué mercredi, le président de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-japonaise Hédi Ben Abbès.

Hedi Ben Abbès s’exprimait lors d’une conférence de cette Chambre sur l’attractivité du marché africain pour l’investissement japonais. Il a exprimé le souhait de voir ce secteur se tailler une part des investissements japonais. Notamment dans les TIC, les secteurs de la santé, de l’environnement et des énergies renouvelables.

En effet, la Tunisie sera le deuxième pays africain après le Kenya à abriter la TICAD en août 2022. Rappelle-t-il. Et ce après la décision adoptée en 2016 d’organiser cette manifestation alternativement, entre le Japon et un pays africain.

50 chefs d’Etat et de gouvernement et 10 mille participants japonais et africains y seront

Environ 50 chefs d’Etat et de gouvernement et 10 mille participants japonais et africains sont attendus à cette conférence. A rappelé Hédi Ben Abbès. Le Japon a alloué un milliard de dollars à l’investissement en Afrique lors de la dernière TICAD. Affirme-t-il. Ce montant sera de l’ordre de 30 milliards de dollars, lors de la conférence 2022, selon ses estimations.

La Conférence tenue mercredi, s’inscrit dans le cadre de la préparation de la TICAD 8. A noté le président de la Chambre. Elle permet de préparer une feuille de route pour les investissements et d’identifier les secteurs à cibler par les éventuels partenariats entre les hommes d’affaires japonais et tunisiens. Elle a été précédée par une conférence organisée en décembre 2020, et consacrée à la première étape d’organisation, ajoutant que ces rencontres préparatoires se poursuivront jusqu’à fin 2021, à travers des réunions sectorielles. A partir de début 2022, un guide des projets tunisiens sera également, présenté à la partie japonaise. Et ce en vue de l’encourager à inscrire la Tunisie dans la carte des investissements nippons en Afrique.

Ben Abbès a fait remarquer que l’instabilité politique et fiscale ainsi que l’absence de vision constituent des motifs d’appréhension pour les investisseurs japonais en Tunisie. Les changements introduits souvent sur le système fiscal tunisien ne sont pas de nature à les rassurer, a-t-il encore noté, faisant remarquer que l’homme d’affaires japonais adopte un plan d’affaires sur le long terme et l’absence de stabilité fiscale ne constitue pas un facteur encourageant pour lui.

Les points faibles du site tunisien

Il a cité également, parmi les points faibles du site tunisien, le niveau modeste de l’infrastructure et de la logistique notamment au port de Radès. Le Japon accorde une importance particulière au marché africain où 750 entreprises japonaises sont actives particulièrement, en Afrique de l’Ouest, la Tunisie n’en compte que 22, a affirmé de son côté Mohamed Mehdi expert comptable et membre de la chambre tuniso-nippone.

Pour lui, plusieurs facteurs interviennent dans le choix du site d’investissement par l’opérateur japonais, notamment la taille du marché, le taux de croissance de son économie et son attractivité. La Tunisie se trouvent en bas du classement dans la carte de l’investissement japonais en Afrique, a-t-il affirmé, indiquant que la TICAD 8 peut offrir l’occasion d’un nouveau départ pour l’investissement japonais en Tunisie et ce grâce à la présentation notamment, des projets attractifs dans des secteurs à haute valeur ajoutée.

La liberté économique fait défaut selon Hédi Ben Abbès

En outre, un écart existe entre la politique et le niveau économique en Tunisie d’une part et les évolutions survenues dans le monde d’autre part. A-t-il souligné. Il a pointé  du doigt l’absence de liberté économique. Et ce en dépit de la promulgation d’une nouvelle loi sur l’investissement en 2016. Ce qui est de nature à décourager l’investisseur étranger.

La Tunisie compte 22 entreprises tuniso-nippones. Et 13 entreprises totalement japonaises opérant dans les secteurs des câbles pour voitures et des composantes électroniques. Le pays exporte vers le Japon l’huile d’olive et les produits de la mer particulièrement le thon.
Par ailleurs, a Chambre tuniso-japonaise de l’industrie et de commerce et l’UTICA ont conclu un accord de partenariat. Et ce en vue d’encourager les investisseurs tunisiens à participer activement à la TICAD 8 en 2022.

Avec TAP

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