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Sexualité: cartographie cérébrale du plaisir féminin

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La stimulation du vagin, du clitoris et des seins activent des zones sensorielles cérébrales différentes, montre une étude publiée dans le Journal of Sexual Medicine.

Le cortex sensoriel

Barry Komisaruk de l’Université Rutgers (États-Unis) et ses collègues ont déterminé, au moyen de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, les régions du cortex sensoriel concernées par la stimulation du vagin, du clitoris, et des seins.

Le cortex sensoriel traite les informations en provenance des cellules nerveuses liées aux différentes parties du corps. Cette région est souvent présentée au moyen de l’«homoncule sensoriel» (homonculus), qui est une représentation de l’emplacement et de l’importance des régions du cortex sensoriel qui traitent des différentes parties du corps.

Homoncule sensoriel, New Scientist

Jusqu’à récemment la position des organes génitaux féminins sur l’homoncule était hypothétique. Ce qui a changé l’an dernier quand une équipe dirigée par Lars Michels de l’Hôpital Universitaire pour Enfants de Zurich (Suisse) a utilisé l’imagerie par résonance magnétique pour confirmer que la position du clitoris sur l’homonculus est approximativement la même que celle du pénis chez les hommes. Barry Komisaruk et ses collègues ont utilisé la même méthode pour cartographier la position du clitoris, du vagin et du col de l’utérus sur le cortex sensoriel alors que des femmes se stimulaient elles-mêmes.

Ces résultats représentent une preuve solide qu’il y a une grande différence entre la stimulation de ces différentes régions», dit Stuart Brody de l’University of the West of Scotland à Paisley, co-auteur.

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Certains ont soutenu que les femmes qui tirent du plaisir de la stimulation vaginale le font parce que le clitoris est stimulé de manière indirecte, mais ces résultats contredisent ce point de vue, dit-il. « Ils supportent plutôt ce que rapportent les femmes qui disent qu’elles éprouvent l’orgasme à partir de diverses formes de stimulation», selon Beverly Whipple de l’Université Rutgers, n’ayant pas participé à cette étude.

Les chercheurs ont également vérifié ce qui se passe quand les mamelons sont stimulés et ils ont été surpris de constater que, en plus de la région de la poitrine, la zone génitale était également activée, ce qui constituent, de l’avis de certains neuroscientifiques, une exception à l’homonculus.

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La prochaine étape, pour l’équipe de recherche, consistera à vérifier quelles autres zones cérébrales s’activent lors de la stimulation du vagin et du clitoris, ainsi que de l’hypothétique point G.