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La Corée du Nord appelle la France à abandonner ses armes nucléaires

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« Si les armes nucléaires sont si mauvaises, alors la France devrait d’abord abandonner ses armes nucléaires puisqu’elle n’est sous la menace nucléaire de personne », a lancé vendredi un haut responsable nord-coréen.

Lors d’une interview à l’Agence France Presse à Pyongyang, le directeur adjoint du département européen du ministère des Affaire étrangères nord-coréen, Ri Tok-son, a critiqué la France pour avoir estimé que les ambitions nucléaires de Pyongyang pouvaient être une menace pour l’Europe.

« Il est ridicule de dire que les armes nord-coréennes puissent viser l’Europe »

« Récemment, de hauts dirigeants politiques français ont alarmé les gens en affirmant des faits absurdes concernant l’explosion réussie d’une bombe H pour missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) de la DPRK (Corée du Nord) », a déclaré le responsable.

Le président français Emmanuel Macron avait appelé dimanche les Nations Unies à « réagir rapidement » aux actions de Pyongyang et sommé l’UE d’y apporter une réponse « claire et unie ». Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drianavait précisé que la Corée du Nord pouvait avoir la capacité de mener une frappe sur les Etats-Unis et même sur l’Europe, « en quelques mois ».

« Ils se sont occupés (..) à formuler des remarques absurdes comme « le missile de la Cordée du Nord peut frapper l’Europe » », a réagi Ri Tok-son, sans toutefois citer de noms. « Il est ridicule de dire que les armes nucléaires de la DPRK, la force dissuasive contre le chantage et la menace nucléaire américaine, puissent viser l’Europe », a t-il ajouté.

Nouvelles sanctions

Les déclarations de Ri Tok-son intervenaient quelques heures avant que les Etats-Unis demandent formellement à l’ONU de voter lundi un projet de résolution prévoyant de nouvelles sanctions sévères contre la Corée du Nord.

Le projet de texte initial des Etats-Unis prévoit notamment un embargo sur le pétrole, l’interdiction d’importer du textile nord-coréen, un gel des avoirs du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, le renvoi dans leur pays des expatriés nord-coréens et la possibilité d’inspecter par la force des navires suspects en haute mer.