Home Internationnal Les policiers manifestent ce samedi dans plusieurs villes de France, dont Bordeaux

Les policiers manifestent ce samedi dans plusieurs villes de France, dont Bordeaux

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Un an après leur mouvement de grogne, les agents se mobilisent de nouveau pour dénoncer un manque de moyens.

Qu’est ce qui a changé depuis un an ? Pas assez de choses, selon de nombreux policiers. Ce samedi, ils vont se rassembler dans sept grandes villes de France, dont Bordeaux, pour dénoncer le manque de moyens dont ils disposent pour mener à bien leurs missions.

En octobre 2016, les policiers avaient manifesté leur mécontentement après l’agression au cocktail Molotov de quatre de leurs collègues à Viry-Châtillon. Ils dénonçaient notamment le manque de moyens, un régime de légitime défense mal adapté et le laxisme présumé de la justice. Le gouvernement avait finalement débloqué 250 millions d’euros et modifié les textes encadrant la légitime défense.

Mais cela ne suffit pas, selon l’Union nationale des policiers indépendants (UPNI), un collectif d’associations de policiers qui appelle de nouveau à manifester ce samedi. A Bordeaux, le rassemblement est prévu à 13 heures sur la place de la Comédie.

Une fausse image ?

« Ces collectifs et associations ne sont pas représentatifs », a rétorqué le nouveau directeur général de la police nationale, Eric Morvan. « Cela ne veut pas dire que je méprise leur message mais le dialogue et la concertation sociale se passent avec les organisations syndicales qui ont été élues avec des taux de participation qui dépassent les 80%. Si les collectifs souhaitent porter leurs revendications de manière efficace, il faut qu’ils passent par le syndicalisme. »

« Je ne vous dirai jamais que tout va bien dans la police, qu’il n’y a pas de locaux en mauvais état, de véhicules trop anciens », admet-il. Mais « l’image généralisée d’une police misérabiliste n’est pas vraie. Elle ne sert ni l’institution, ni les policiers ».

Eric Morvan rappelle enfin que « depuis trois ans, nous avons engagé des recrutements massifs. Fin 2012, moins de 500 policiers sortaient des écoles de gardiens de la paix. En 2017, ils seront près de 5 000. Cette année, 35 millions sont consacrés à l’entretien courant des locaux, c’est deux fois plus qu’en 2016. Et en 2018, ce chiffre devrait augmenter encore de 10%. »