Home Culture Démarrage du 1er symposium tuniso-espagnol des penseurs et des écrivains

Démarrage du 1er symposium tuniso-espagnol des penseurs et des écrivains

36
SHARE

TUNIS (TAP) – Les travaux du 1ersymposium tuniso-espagnol des penseurs et des écrivains a démarré mardi à la Bibliothèque Nationale à Tunis.

Cette manifestation est organisée jusqu’au 6 novembre 2011  par l’association tunisienne des hispanisants, en collaboration avec la maison d’édition Pygmalion,  avec la participation de plusieurs universitaires,  écrivains et journalistes de Tunisie et d’Espagne.

A l’ouverture du symposium, M.Ezzedine Bach Chaouch, ministre de la Culture a souligné que cette rencontre souhaite la mise en place de mécanismes efficients en vue d’établir des passerelles de coopération entre les penseurs et les artistes tunisiens et espagnols, outre la valorisation du riche patrimoine civilisationnel commun.

Les liens culturels existant entre la Tunisie et l’Espagne sont séculaires et datent de plus de 8 siècles d’interaction et de communication, a-t-il dit, avant d’ajouter que ces relations ont atteint leur paroxysme lorsque la Tunisie a accueilli les mauresques à la fin du  15ème siècle.

Ceux-ci se sont intégrés dans le tissu social et économique et le pays a pu bénéficier de leur apport et leur savoir-faire dans tous les domaines » a précisé  M.Bach Chaouch.

Il a fait remarquer que ce symposium permettra de mieux connaître le patrimoine civilisationnel commun en vue de l’enrichir davantage dans un contexte mondial marqué par les crises économiques et sociales et les conflits régionaux, d’un côté, et l’émergence de mouvements prônant la liberté, la justice sociale et la dignité dans le Monde arabe, de l’autre côté.

Le ministre de la Culture a estimé que ce symposium doit être le point de départ de la mise en place des fondements d’une coopération culturelle tuniso-espagnol à même d’englober les secteurs socio-economiques et politiques.

L’expérience démocratique en Espagne et celle naissante en Tunisie peuvent contribuer, a-t-il dit, à la mise en oeuvre d’une stratégie globale des relations entre les deux rives de la Méditerranée.

De son côté, M.Antonio Cosano, ambassadeur d’Espagne à Tunis a rendu hommage au courage du peuple Tunisien et à sa révolution, à l’origine du printemps arabe, sans oublier les élections de l’Assemblée nationale constituante qui ont montré le souci de participer à la vie politique et d’édifier une Tunisie nouvelle, celle de la liberté et de la dignité.

De son côté, M.Ridha Mami, président de l’Association tunisienne des hispanisants s’est félicité de l’organisation de ce symposium, observant que tous les invités tunisiens et espagnols ont répondu positivement à l’appel de l’Association.

Il a ajouté que la Tunisie a toujours été ouverte à la littérature francophone, mais que cette ouverture a besoin d’autres affluents, ce qui justifie le renforcement des liens tuniso-espagnols dont les racines remontent au passé lointain, précisant que la Tunisie et l’Espagne occupent une place de choix dans la région méditerranéenne.

Dans ce contexte, M. Habib Gazdadhli, doyen de la faculté des lettres, des arts et des humanités à la Manouba, a indiqué que la réussite des élections en Tunisie illustre l’adhésion des Tunisiens à la mise en place d’une nouvelle constitution, ajoutant que la période actuelle que vit la Tunisie implique des responsabilités qui incombent aux universitaires, les exhortant à former des générations cultivées et au fait de leur histoire et de leur appartenance civilisationnelle.

De son côté, M. Basilio Rodriguez Canada, directeur de la maison d’édition Pygmalion et président du Pen Club espagnol a souligné que les dénominateurs historiques communs n’ont pas été étudiés d’une manière suffisante malgré la solidité des liens qui existent entre les deux pays dans les domaines politiques, économiques et sociaux.

Il a exprimé l’espoir de voir la Tunisie construire un régime démocratique après la rédaction d’une Constitution qui garantit toutes les libertés, notamment la liberté de la création car, dit-il, « la culture ne peut s’épanouir que dans un climat de liberté ».

Le programme du symposium comporte outre des conférences d’écrivains, de journalistes et de chercheurs dans le domaine des littératures tunisienne et espagnole moderne et contemporaine, des récitals de poèmes tunisiens et espagnols, ainsi que des visites au Sud tunisien et des concerts de musique.

 

Les activités du symposium sont réparties entre Tunis, la Banlieue de Carthage et le Gouvernorat de Tozeur. Elles seront couronnées par l’octroi du « Prix mondial de Carthage pour la poésie » de la part de l’Association tunisienne des hispanisants.