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Dans la tête des intégristes : la psychanalyse explique ce qui s’y mijote

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Les intégristes, qu’ils soient politiques, religieux ou philosophiques, sont obsédés par le sexe.

Ceci coule de source étant des êtres constamment frustrés. Cette frustration est le reflet d’un sentiment d’impuissance et d’une virilité handicapée. Pour pallier à cela, le recours à la violence, à la brutalité et au mépris de l’autre est le principal moyen pour dominer.

Psychanalyse des intégristes

Le psychique de l’intégriste, décortiqué sur le site fairelejour.org, est constamment en conflit avec sa sexualité qui, bien qu’elle soit le centre de tous ses sujets, est négative et regardée du mauvais œil. Les intégristes aspireraient continuellement à la statique et au stéréotypé.

Ils détestent le dynamisme, la modernité et les changements et tout ce qui est nouveau doit être fermement combattu puisqu’il entrave le passé mythique qu’ils aimeraient tant rétablir et retrouver. Cette analyse considère « qu’au fond, les intégristes aspirent à retrouver l’état idyllique ou fusionnel qu’ils ont connu quand ils étaient dans le ventre de leur mère », ce qui explique que, dans le cas particulier de l’intégrisme religieux, c’est uniquement la mère qui est honorée et toutes les autres femmes sont des victimes.

Intégristes et sexualité

Dans leur problématique vis à vis de la femme, les intégristes ont peur de perdre la maîtrise de soi. En effet et vu que l’érection est un acte involontaire, ils haïssent ce non contrôle de leur désir devant des  êtres si « faibles » que sont supposées être les femmes. De ce fait, l’intégriste verra en la femme un être capable de le posséder, de le guider et responsable du fameux « le sortir du droit chemin ». La femme est aussi un être « sans pénis », ce qui la disqualifie et ne fait que confirmer sa faiblesse et son insuffisance.

Phallocentriques, sexistes et machos

Les intégristes sont phallocentriques, sexistes et machos. Ils répondent mot à mot à la sentence célèbre de Victor Hugo « toutes les femmes sont des…. sauf ma mère par respect ». La nécessité de contrôler la sexualité de la femme est l’un des piliers de leurs croyances, afin de garantir la « pureté du groupe ». Car puisque c’est la femme qui enfante, on ne peut jamais être sûr du papa de l’enfant étant une créature considérée comme impure et facilement manipulable. En plus, la simple existence de la femme et de la féminité, parce qu’elle incarne la différence, remet en question la réalisation du fantasme d’une société parfaite.

Pureté et de la purification

Ce mythe de la pureté et de la purification est particulièrement repérable chez les intégristes politiques qui détestent ce qui leur est différent. En réalité, cette haine de l’autre a pour origine la haine de soi et ce rejet de sa propre image peut aller jusqu’à la destruction de l’autre et même son autodestruction.

Pour pouvoir cohabiter avec un intégriste, tu dois impérativement partager son point de vue. Autrement, la violence est légitimée pour imposer leur foi, avec pour seul mot d’ordre « je le combats pour son bien ». Le fanatique ne discute pas car il détient la vérité absolue et est convaincu et certain d’avoir raison. C’est pour cela qu’il utilise la force pour imposer cette vérité.

Sexualité: cartographie cérébrale du plaisir féminin

Intégriste: désir et orgasme

Les intégristes ont également peur de jouir et de s’épanouir sexuellement. Ils répriment tant qu’ils le peuvent leurs désirs et leurs orgasmes et par la suite le désir et l’orgasme de leurs partenaires. En se réprimant, ils deviennent tout naturellement des fou furieux, des meurtriers, des guerriers et des kamikazes.

La seule personne qu’idolâtre le fanatique est son chef. Ce dernier est dénué de tous reproches et il contrôle parfaitement ses pulsions et ses désirs. Ainsi, chaque membre du groupe aura l’impression, par l’intermédiaire de ce chef, d’avoir la possibilité de se maîtriser devant le pouvoir maléfique de la femme et de se protéger de leurs influences « sorcières ».

Si on considère que la femme est l’origine de tous les maux, si on ne veut pas reconnaître notre désir, si on ne l’assume et qu’on le nie, c’est fort probable de basculer dans l’intégrisme. S’en découlera ensuite la croyance d’être invincible, de devenir totalitaire et narcissique et de détenir la vérité absolue.

Source: ST